Vous l'avez peut-être remarqué si vous me connaissez un peu, je suis papivore ! Papier, lettres, carnets, j'aime ça et je n'en ai jamais assez (pour preuve j'en ai quand même rapporté 4 de mes dernières vacances)
Toute fois j'ai peu partagé cette passion avec vous sur le blog ...
Toute petite déjà, pas une séance shopping ne se terminait par le passage au rayon papeterie du supermarché...
Aujourd'hui encore j'aime bien plus flâner dans une librairie, une papeterie que dans un magasin de vêtements...
Mon première job à même été de travailler pour une marque de papeterie fantaisie ... Quand j'y repense, quel bonheur de voir tous les jours ces étagères de carnets, cahiers et autres trieurs de toutes couleurs et textures ...
Des étoiles plein les yeux !
Je pourrai vous en parler des heures ...
Cette chronique m'est venue pendant mes vacances en lisant un billet d'humeur de François Simon dans magazine d'Air France "Recife 207"
Il m'a touchée, troublée, inspirée ...
Nous sommes mêlés à la loi des fleuves.
En passant légèrement le pouce de la main gauche sur le tranchant de
la main droite, je m’aperçois que la peau de cette dernière est douce.
Si douce. Comme un vélin satiné. Le coussinet est tendre. Plus tendre
encore que celui d’un chat, le ventre d’un chien. Cette dimension lisse
ne provient pas de l’usage déraisonné des crèmes et du savon. Non.
Mais plutôt de l’existence passée à caresser le papier. Le poignet
comme un essuie-glace, passant sa vie à faire ses retours, comme le
chariot d’une machine à écrire. Écrire sur le papier, revenir à la ligne.
Papier à lettre, des cahiers et des carnets. Papier des cadeaux, papier
des journaux... On pourrait presque traverser sa vie à travers une
feuille de papier, s’y inscrire, parfois même traverser la feuille à force
de trop vouloir dire, pousser, s’impatienter.
Le papier est comme une voix, une peau : on veut s’y frotter, trouver
son contact (l’établir), échanger. C’est ici précisément que débutent
les histoires, les mots de trop ; ceux qui éventrent, vous poussent
à bout. Le papier reste impassible. Ne consent qu’à la capillarité.
Pourtant, s’il pouvait soupirer, sourire et converser. Encourager
et admonester. Il pourrait presque prendre notre main, nous entraîner
dans ses rebours.
Il est troublant que le papier soit issu de la fibre et de l’eau. Elle est
aimable l’idée qu’il soit né ainsi sur la surface, cueilli comme une
laitance, subtilisé au monde aquatique, réinventé de la sorte. Comme
du reste l’eau de la mer, s’évaporant, réincarnée en nuages, retombant
en eau, rebaptisée en ruisseaux, rivières et fleuves. Lacs, océans, mares.
Et nous, au beau milieu de la loi de l’eau, sur le fil de la feuille nous
glissant sur sa membrane, sur sa fine pellicule, laisser sa trace, la laisser
partir comme un bateau de papier sur le fil de l’eau... On se dit alors
que rien de grave ne peut nous arriver. Nous sommes dans la boucle.
Il suffit de vérifier tout de suite : passer légèrement le pouce de la
main gauche...
Et vous, quelle est votre histoire avec le papier ?
Et message personnel : Bon anniversaire à ma Maman !
qui n'a jamais dis non à ma demande de carnet le samedi au Super U
Quelle jolie façon de parler, du papier....des carnets.....et surtout très très gentil commentaire pour "La Maman"
RépondreSupprimerTrès doux cet article sur le papier, une de nos grandes passions communes ;)
RépondreSupprimerQue ferais-je sans tous mes petits carnetsd qui m'accompagnent partout ou je vais!!!
Oui, une de nos passions communes !
SupprimerQuel plaisir de te présenter les petits nouveaux et ne pas me sentir seule devant ma folie :)
Je suis complètement addict aussi, j'en ai des caisses pleines d'autant que je n'ose pas toujours écrire dans certains d'entre eux que je trouve trop beaux :-) et je peux flâner longuement dans les papeteries :-) travailler dans une papeterie fantaisie, wouaw !! Merci pour ce texte aussi
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